bloqué·esRécit d'une jeunesse précaire
En 2022, le Département de Loire-Atlantique lançait le Revenu
jeunes.
Une aide pour les moins de 25 ans qui n’ont pas de ressources et pas de soutien familial. Quatre jeunes dans cette
situation, Inès, Maïa, Manon et Raphaël, racontent leurs vies, leurs difficultés, leurs
espoirs.
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Manon
Manon
23 ans, elle vit près de Châteaubriant. Sa principale inquiétude, c’est l’état de santé de sa mère qui souffre d’une tumeur au cerveau. Ses frères et sœurs beaucoup plus grands, ont quitté la maison, ne vivent plus ce quotidien. Elle porte en silence cette angoisse et cette souffrance, qui l’empêchent de penser à elle, à son avenir. Elle aimerait travailler dans un commerce, même si elle sait que sa timidité quasi-maladive est une montagne à surmonter.
Avec le revenu jeunes comme support financier, elle a participé pendant quelques mois à une action de redynamisation collective, proposée par le Département à des jeunes en difficulté. Cette expérience l’a profondément changée. Auparavant, sa réponse toute faite à toutes les questions était : « Je ne sais pas. » Maintenant, elle parle de son avenir avec des « peut-être ».
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Maïa
Maïa
19 ans, elle est une tornade, pleine de vie et d’optimisme. Elle aime les mangas, les chiens, les voyages, l’indépendance -mais pas trop loin de sa mère, sa « meilleure amie » mais aussi la principale adversaire de son autonomie. Elle avait besoin de vivre sa vie, comme elle le voulait. Alors elle est partie, pour s’installer avec sa copine. Pas très loin, en Bretagne
Comme elle est toujours fâchée avec la boîte de vitesse, qui l’empêche de réussir à obtenir son permis de conduire, elle revient à Nantes une fois par mois, en bus, en dévorant un manga ou en rêvant du jour où les employeurs ne demanderont plus de l’expérience pour les jeunes qui cherchent un premier travail.
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Raphaël
Raphaël
17 ans, il habite dans la région de Blain, dans un hameau très isolé. Suite au décès de son père, il a connu une situation très difficile, psychologiquement et financièrement. Vivant seul avec sa mère, en situation de handicap, il a décroché de son lycée, s’est éloigné de ses amis. Il a réussi à se relancer dans un autre établissement à Nantes, mais doit faire tous les jours un aller-retour en covoiturage.
Le revenu jeunes, qui lui a été accordé bien qu’il soit mineur, lui permet de « survivre ». Dès qu’il sera majeur, il espère une vie plus joyeuse, avec un apprentissage, des revenus plus élevés, un appartement à Nantes.
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Inès
Inès
20 ans, elle a bien de la chance d’avoir sa grand-mère. Parce qu’avec sa mère, ce n’est plus possible, elle ne veut plus lui parler. Se sentant délaissée, c’est elle qui a décidé de couper les ponts. Mais vivre avec sa grand-mère à Guérande, ça veut dire un nouveau départ. Trouver de nouvelles amies.
Trouver de nouvelles amies. Conserver son petit ami, militaire en formation. Reprendre les études. Même si ça veut dire faire des aller-retours à Nantes, pour suivre une formation petite enfance, un jour par semaine. Même si ça veut dire rattraper le retard, en bachotant, quand ses amies s’amusent. Le revenu jeunes, c’est la solution pour que ce nouveau départ ne se transforme pas en galère.
Vivre avec peu
“Je vis avec 180€ par mois”
« En ce moment, c’est simple, je vis avec 180 euros par mois. 120 euros de pension alimentaire versée par mon père et 60 euros que ma mère me donne en complément. Je survis juste parce que je suis logée gratuitement chez ma copine, le temps que je trouve un travail dans une supérette. Je suis devenue très économe et je fais attention à tous les prix. Ma formation, en ligne pour devenir éducatrice pour chiens, me coûte 90 euros. Mon forfait de téléphone 14 euros. Le remboursement de mon permis de conduire que je n’ai toujours pas d’ailleurs, me revient à 30 euros. »
Maïa
« En gros, je sais que je peux dépenser trente euros par semaine, hors déplacement. Ça ne fait pas forcément moins que mes copains qui ont de l’argent de poche, mais avec ça, je dois tout payer : mes repas, mes fournitures scolaires, mes habits. J’arrive à gérer, mais dès qu’il y a un imprévu, c’est dur. Quand il y a grève à la cantine, ce n’est pas une très bonne nouvelle pour mon budget ! »
Raphaël
« Ma mère n’a jamais su être là pour moi. Une mère défaillante au niveau des sentiments et des besoins financiers. C’est toujours ma grand-mère qui a payé quand j’avais des besoins. Quand j’en ai eu marre de ma mère, que je ne pouvais plus la supporter, je suis venue vivre chez ma grand-mère. Mais elle touche une petite retraite, je culpabilisais un peu d’être un poids pour elle. Elle est vraiment gentille. Chaque vendredi, avant que je n’aie mon permis, elle m’accompagnait à Nantes pour ma journée de formation dans le domaine de la petite enfance et elle m’attendait toute la journée, pour me ramener à Guérande. Grâce au revenu jeune, j’ai pu financer mon permis. Je participe aussi aux frais d’essence, aux frais de ma formation. »
“Grâce au revenu jeune, j’ai pu financer mon permis.” Inès
« Le Revenu jeunes me sauve. Je vis tout seul avec ma mère. Elle est actuellement en congé maladie et elle était en temps partiel avant cela, donc ce ne sont pas des revenus très, très élevés. On est tout juste au-dessus du seuil de pauvreté. On enchaîne problèmes financiers sur problèmes financiers donc c’est assez compliqué de simplement vivre. Le revenu jeune, ce n’est pas que de l’argent pour vivre. C’est aussi une sécurité mentale, une respiration pour se dire qu’on peut aussi se faire plaisir, offrir des cadeaux ou même aller parfois au cinéma. Cela me permet de payer le covoiturage que je fais chaque jour pour aller au lycée. Comme je suis très dépendant des autres pour me déplacer, j’ai souvent des temps d’attente très longs. Heureusement que je peux me payer un petit café de temps en temps pour patienter. »
« Je ne sais pas si le revenu jeunes a vraiment changé mon quotidien. De toute façon, je ne sors pas de chez moi, sauf pour sortir mon chien. Je n’ai pas beaucoup de frais. J’aide ma mère à payer ses courses ou ses factures, c’est tout. Mon frère a aussi été condamné à une peine de prison, ça a été un choc et source de nouvelles dépenses. Pour moi, l’argent ne peut pas résoudre tous mes problèmes. »
Manon
“Mon grand plaisir, c’est les mangas et la lecture“« Moi, mon grand plaisir, c’est les mangas et la lecture. Mais ça coûte cher. Heureusement que le livre de poche a été inventé et qu’on peut emprunter des livres gratuitement dans les bibliothèques. Parfois je vais passer quelques heures dans des magasins de manga ou de culture japonaise et je passe beaucoup de temps à regarder ce que je ne peux pas m’offrir. »
Maïa
« J’aimerais bien avoir un peu plus d’argent pour voir mon copain plus souvent. Il est militaire dans l’Est et je ne peux pas trop le voir. Les week-ends en amoureux, c’est trop cher pour l’instant. »
Inès
« Ma mère est au RSA, elle est gravement malade. Quand j’ai un peu d’argent, j’essaie de la soulager en faisant les courses. Mais j’ai toujours vécu avec peu d’argent, je ne sais pas trop ce qu’est de pouvoir dépenser sans compter. »
« J’aime bien dessiner, peindre, mais c’est un loisir qui coûte un peu cher. Alors, quand je ne travaille pas, je passe plus de temps à regarder des séries ou des anime. Même si je me suis brouillée avec ma mère, j’ai conservé ses codes pour me connecter à Netflix ou à Crunchyroll, qui sont des abonnements payants. Je ne suis pas du genre geek ou débrouillarde, mais on trouve toujours un moyen de voir ce qu’on veut. »
La famille,
c'est compliqué
« Je ne sais pas qui est mon père. La seule fois où ma mère m’en a parlé, j’ai appris qu’il avait quatre autres enfants, une autre vie. Ca m’a fait bizarre, mais en même temps, ce n’est personne pour moi. Ma mère a eu d’autres relations, avec des femmes ou des hommes. Ce qui est curieux, c’est que j’ai des nouvelles d’elle, par mon beau père actuel, avec qui j’ai gardé des relations. Je me suis pas mal occupé de mon demi-frère, donc je ne veux pas couper totalement les ponts. »
“Ma maman me surprotège, me surcouve. Je suis fille unique alors nous avons une relation très fusionnelle.” Maïa
« Mon père est mort d’un cancer il y a 10 ans. Et mon grand frère est mort quelques années après d’un accident de moto. Ma mère est malade, elle a une tumeur au cerveau. Je n’ai pas trop de nouvelles de mes 5 autres frères et sœurs. Celui avec qui j’étais le plus proche, qui appelait de temps en temps, vient d’être condamné à un an de prison. Donc bon la famille… Je ne peux m’appuyer dessus. »
« Je suis le dernier enfant de la famille. Mes parents étaient déjà assez âgés quand ils m’ont eu. Mes frères et sœurs sont partis depuis longtemps vivre leur vie. Mon père est mort d’un cancer foudroyant. Ca a été dur, de rester seul avec ma mère, dont le handicap s’est aggravé. Elle compte sur moi. Je n’ai pas envie de la laisser seule, mais je sais que je dois partir, pour éviter d’étouffer ici. »
“Je sais que je dois partir, pour éviter d’étouffer ici.” Raphaël
Trouver sa place
« Eux, je leur en veux toujours. Quand j’étais au collège, on se moquait de moi, de mon physique. J’ai souffert, en silence, je n’avais pas les armes pour me défendre face à cette méchanceté. Je ne sais pas si je serai plus forte maintenant. Mais j’ai trouvé l’ambiance au lycée plus bienveillante, ça m’a fait du bien. J’ai rencontré des amies, c’était une assez bonne période. »
Manon
« Mon frein principal dans la vie, c’est que je suis encore mineur. Je dépends toujours de ma mère, je ne peux pas parler en mon nom. Je ne peux pas gérer mon budget seul, je ne peux pas louer d’appartement, je paie plus cher mon covoiturage parce que je suis « moins fiable ». Dans six mois, quand je serai majeur, je serai le même. C’est quand même curieux cette barrière des 18 ans. »
Parfois, j’ai l’impression d’être le roi des poissards, que le sort s’acharne contre moi. Mes potes se moquent gentiment de moi. « Toi, il t’arrive toujours des trucs space ». C’est sûr que j’ai pas un parcours simple !
Raphaël
« Honnêtement, je ne comprends pas le discours des employeurs que je rencontre, qui me disent que je manque d’expérience. Bah oui je sais, c’est pour ça que je cherche un travail, pour gagner de l’expérience. Il y a quand même un manque de confiance, qui fait que pour un jeune, c’est vraiment compliqué de commencer à travailler. Ça m’énerve, mais je ne peux rien y faire.
Là, je parle, je suis à l’aise. Mais il y a trois ans, je n’aurais pas pu raconter tout cela. Quand je suis rentrée au lycée, j’ai fait une forme de phobie scolaire, à avoir peur de venir même en cours. J’avais des angines à répétition. Je ne pouvais pas rester plus de 4 heures dans le lycée.
Bon, un matin je me suis évanouie devant le bahut, donc ma mère a pris les choses en main. J’ai fait quelques cours à distance et puis j’ai changé de lycée. Ça allait mieux et puis il y a eu le Covid. Ça n’allait plus. »
Maïa
«Ce n’est pas très facile d’être une fille. Je ne peux plus prendre les transports publics, j’ai toujours l’impression qu’un gars bizarre va m’embêter, me regarder. C’est très dur d’avoir l’impression d’être un objet de convoitise, alors qu’on veut juste être tranquille. Je ne me sens même pas à l’aise à me balader dans la rue, en ville. La vie à la campagne, c’est plus rassurant.»
« La fin de mon collège a été pénible. A cette époque, ma mère vivait avec une autre femme. Maintenant, elle vit avec un homme. Bref, c’est sa vie, elle est assez instable, dans la vie et dans ses relations humaines. Mais quand certains de mes camarades ont appris qu’elle était homosexuelle, j’ai eu le droit à beaucoup de remarques méprisantes, du harcèlement à répétition. J’étais jeune et je me suis sentie très seule à l’époque. Comme en plus, je me posais beaucoup de questions sur ma mère, sur son manque d’attention à mon égard, je ne savais pas quelle réponse apporter. Ça a brisé ma scolarité, je n’ai jamais réussi à redevenir la bonne élève que j’avais été. »
“Ça a brisé ma scolarit锫 Pour trouver un stage, dans une école maternelle, j’ai dû déposer au moins 45 lettres de motivation. C’est assez déprimant. On n’a même pas de réponses. On ne sait pas si c’est parce qu’il n’y a pas de possibilité ou si on n’existe pas, tout simplement. »
Inès
« Pendant cinq mois, j’ai participé à une forme de stage, avec d’autres jeunes qui galèrent. Je ne savais pas trop ce que je faisais là, j’avais peur du regard des autres. Mais je suis venue tous les jours, j’ai appris à les connaître. Nous nous sommes motivés les uns les autres, je n’avais jamais vraiment connu ces situations d’entraide. J’ai pas trop l’habitude qu’on nous laisse autant de place, qu’on puisse nous proposer autant de choses. Nous avons fait des activités ensemble, de la cuisine ou des sorties. Nous sommes même allés au cinéma voir le Chat Potté 2 ou assister à un match de hockey sur glace à Nantes. Je ne fais jamais ça d’habitude. J’aurais peut-être envie de le refaire. »
« Au moment du décès de mon père, tout s’est écroulé. On vivait chichement mais on s’en sortait. Mais là, on s’est effondrés psychologiquement et financièrement. J’ai décroché de ma seconde, je ne voyais plus d’intérêt, ma vie était toute lisse. Transport pour aller au lycée, cours, sommeil… Je ne faisais plus rien. Mais on nous a aidés. J’ai touché une aide du Département, le CSAJ, avant le revenu jeune. A la mission locale, on peut se renseigner sur les formations, sur les bons plans pour se déplacer. »
Raphaël
« J’ai été un peu suivie par une psy. Ça m’a aidé à retrouver confiance en moi. Bon, j’ai toujours un peu de mal à faire confiance aux autres, mais je progresse. Je suis trop facilement influençable, mais le fait d’en avoir conscience me permet de me poser, de me demander si je fais quelque chose pour moi ou pour faire plaisir aux autres. »
« Je pense que j’ai bien fait de quitter ma mère de venir m’installer en Bretagne. Mais en changeant de lieu de vie, j’ai aussi perdu le Revenu jeunes qui n’est pas proposé dans le Morbihan. C’est assez injuste pour les jeunes d’ici. Mais ça me montre aussi qu’il y a des choix qui sont faits à certains endroits et pas à d’autres. Je ne dirais pas que ça éveille ma conscience politique, j’étais déjà intéressée, mais ça fait réfléchir. Je suis maintenant plus attentive à ce qui est proposé pour les jeunes. Et je manifeste régulièrement contre la réforme des retraites, parce que le travail, ce n’est pas qu’une question pour vieux. »
“je manifeste régulièrement” Maïa
« J’ai pu voter aux dernières élections présidentielles. C’était la première fois pour moi. Je sais que c’est important, surtout pour les femmes, parce que le droit de vote a dû être gagné, depuis pas si longtemps. Je veux participer mais j’ai l’impression de ne pas avoir les clés, de ne pas comprendre ce qu’on attend de moi. Ou ce que j’attends, moi, de la politique. »
Inès
« Je ne m’intéresse pas trop à l’actualité. Je suis souvent sur mon portable mais je préfère regarder des trucs qui me vident la tête, qui me font du bien.»
« Je m’intéresse pas mal aux sujets environnementaux. On n’en parle pas assez. Par exemple, j’aimerais bien avoir un vrai débat sur le nucléaire, je trouve ça passionnant. »
“ là, je veux changer ma vie. ”« J’ai toujours des problèmes mais je n’aime pas me laisser marcher dessus. Alors je gueule souvent quand je ne suis pas d’accord, quand je ne comprends pas des règles stupides. Pour l’instant, ça reste limité à ma situation personnelle, déjà assez complexe. Plus tard, je pourrai changer le monde, mais là, je veux changer ma vie. »
Raphaël
Un avenir à écrire
Travail, travail, travail
Travail,
travail, travail !
« Couper le cordon avec ma mère, ça nous a fait un bien fou, à toutes les deux. Notre relation est plus apaisée, nous avons plaisir à nous revoir, quand je reviens sur Nantes. Je suis une formation en ligne pour devenir éducatrice comportementaliste canin. J’adore les chiens et je pense devenir maître-chien. J’ai à un moment envisagé d’être gendarme ou pompière, dans les unités qui interviennent avec des chiens, mais les tests physiques sont trop durs, ce n’est pas pour moi. »
Maïa
« J’ai raté mon bac, parce que je ne pouvais pas gérer tout ce qui se passait chez moi et étudier sereinement. Le confinement pendant la crise covid, avec ma mère, c’était trop dur. Mais chez ma grand-mère, j’ai repris une formation en CAP petite enfance. J’aimerais bien intégrer une école pour devenir éducatrice spécialisée, dans le domaine du handicap. J’ai une amie proche dont le frère est autiste. Il y a beaucoup de choses à faire dans le domaine, pour aider les gens. »
Inès
« J’ai trouvé un apprentissage à Nantes dans le domaine de l’entretien du matériel informatique. J’ai pu prendre un appartement à Nantes, dans un foyer de jeunes travailleurs et je découvre la vie seul, avec un revenu stable. »
Raphaël
“Maintenant, je me sens un peu plus prête.”J’ai fait un stage dans une épicerie solidaire et ça m’a plu. Les gens étaient sympas, j’ai eu l’impression d’être utile. Ça ne me dérangerait pas d’y retourner ! Après mon Acti jeunes, les cinq mois que nous avons passé ensemble, je vais passer à une nouvelle étape avec la mission locale. Je vais signer un contrat engagement jeune, pour faire des formations plus poussées, dans le domaine du commerce. Avant, le travail pour moi c’était même pas envisageable. Maintenant, je me sens un peu plus prête. »
Manon
Le revenu jeunes, un tremplin
Le revenu jeunes,
un tremplin
“Pour moi, j’associe le Revenu jeunes avec les 5 mois que j’ai passés avec le centre socioculturel. Je suis venue tous les jours, j’ai participé à beaucoup de choses. Donc c’est plutôt positif, je me sens un peu mieux. Mais ce n’est pas l’argent qui fait la différence. »
« Le Revenu jeunes, c’est utile pour apprendre à gérer un budget. Mais ça ouvre aussi de nouvelles perspectives, on entend parler de choses qu’on ignorait. En passant régulièrement à la Mission locale, j’ai entendu parler du service civique et je me dis que cela pourrait m’intéresser d’en faire un, en lien avec les animaux et l’environnement. »
Des rêves à construire
Des rêves à,
construire
« Une vie simple, mais qui me fait rêver. »« Moi dans cinq ans, je sais ce que je veux vivre. J’aimerais vivre en couple avec mon copain, dans une petite maison. Une vie simple, mais qui me fait rêver. »
Inès
« Dès que je serai majeur, j’aimerais bien me payer des vacances. La seule fois où je suis parti c’était en montagne, en été. Je n’ai pas trop aimé. Ce dont je rêve, c’est d’aller en Irlande, me balader sur cette île. Je sais que ce rêve n’est plus très loin. »
Raphaël
« J’ai toujours voulu avoir un gros chien, un malinois. Mais ça réclame de l’espace, sinon ça détruit un appartement. Donc il faudrait avoir une maison. C’est possible, mais je prendrai le temps pour tout ça. »
Maïa
« Si je vous dis que je veux aller au Japon, vous serez surpris ? Mais là, c’est du méga-rêve, c’est très cher et je voudrais y faire plein de trucs, découvrir des lieux, comme l’Ile aux chats. Ça n’est pas pour tout de suite. Mais j’y pense très souvent. »
« Si je vous dis que je veux aller au Japon, vous serez surpris ?»